Apporter une simple machine de calculs à un collaborateur et espérer qu’il puisse en tirer toutes les possibilités est une utopie. Pour comprendre comment il va travailler avec son équipement, il faut pouvoir cerner ses usages et adapter techniquement l’ergonomie appropriée. On pourra ici distinguer trois approches PC collaborateur en entreprise.
Mais quelles configurations existent et voient le jour pour améliorer l’expérience utilisateur de demain ?
Les métiers itinérants aux besoins de praticité
Pour les collaborateurs itinérants ou pour ceux qui ont des besoins de praticité forts en termes de mobilité, nous suggérons une tablette tactile.
En effet, ce type d’équipement a pour avantage de répondre aux besoins d’autonomie et de mobilité dans des contextes très variés. De plus, les éditeurs permettent désormais l’utilisation des capteurs embarqués dans les tablettes comme les appareils photos, le micro, la position GPS, etc. Ceci afin de compléter leurs logiciels et créer des informations pertinentes depuis le travail de terrain. Nous pouvons citer par exemple de grandes entreprises comme Uber, mais aussi Carius, un équivalent adapté aux métiers du transport médicalisé.
Il faut toutefois faire attention aux dérives possibles en matière de sécurité. En effet, lors de l’annonce de GendNotes, l’outil de la gendarmerie permettant d’ajouter des notes aux procès-verbaux. Les informations enregistrées dans cette application sont confidentielles, mais exploitées sur des tablettes non chiffrées. Ce qui signifie que n’importe qui peut en extraire les données en cas de perte, ou vol.
Les métiers sédentaires aux besoins de mobilité ponctuels
Lorsque l’on parle de métiers sédentaires, il ne faut pas négliger la mobilité. Notamment, la mobilité interne à l’entreprise : réunions, déplacements ponctuels dans d’autre sites de l’entreprise, télétravail… Ces situations nécessitent une simple portabilité de l’équipement. Il est évident de proposer à ces collaborateurs un ordinateur portable. Cela leur permettra toujours de fonctionner en mode « double-écran », avec leurs accessoires préférés. On peut donc aisément remplacer les postes de travail fixes traditionnels.
Quelle stratégie adopter ?
Deux stratégies peuvent exister pour s’adapter aux usages de cet ensemble de collaborateurs sédentaires. Prenons l’exemple d’un ingénieur concepteur utilisant des outils de calculs puissants :
- On peut lui fournir un PC performant, plus cher et encombrant, mais lui permettant de fonctionner en « autonomie ». C’est-à-dire en embarquant le logiciel dans son ordinateur. Si ce dernier vient à être en panne, l’utilisateur est instantanément pénalisé.
- Sinon, on peut fournir des applications puissantes depuis un service cloud. Cela a pour avantage d’être accessible à distance à l’aide d’une simple connexion internet et d’un PC collaborateur standardisé. Si la panne de son poste vient à arriver, il peut le changer à tout moment en s’assurant de conserver ses données grâce à son application « déportée ».
Dans le premier cas, la modularité n’est pas de mise et la qualité du service apporté à l’utilisateur sera moindre que dans le deuxième. En effet, si le logiciel évolue, mais que la configuration du poste ne suffit plus, il faudra changer le PC de l’utilisateur. A l’inverse que sur le cloud, il suffit de faire une demande de changement à son service informatique. Ils pourront, à l’aide de quelques clics de souris sur une interface, améliorer le service demandé tout en maîtrisant son coût.
Ces solutions n’apportent pas la même valeur au collaborateur, et doivent correspondre à la vision de l’entreprise concernant les nouvelles méthodes de travail. Néanmoins, elles doivent être testées avec les collaborateurs pour apporter les technologies les plus pertinentes à mettre en place. Et bien entendu, ça doit être en accord avec les règles de sécurité et les possibilités offertes par le service informatique.
Les métiers de production ou les industriels aux besoins de portabilité de poste à poste
La dernière approche de configuration de poste de travail proposée consiste à mettre en service un kiosque. Cet équipement permet à plusieurs utilisateurs de s’y connecter, et de l’utiliser sur un périmètre plus restreint. Ceci, par soucis de disponibilité. Par exemple, dans un service de santé : pouvoir consulter les repas à distribuer par les aides-soignants quel que soit le couloir du service concerné. Nous pouvons répondre à ce besoin grâce à plusieurs postes de travail disposés dans un établissement. De façon à limiter le plus possible l’encombrement pour le personnel lors de ses déplacements internes.
Lorsque la valeur du service se trouve dans l’interaction physique des collègues, il n’est pas envisageable d’apporter des équipements individuels. L’apport de valeur consiste à fournir les logiciels utiles à ces métiers de la façon la plus pratique possible et ainsi éviter les saisies inutiles. L’avantage d’un poste « kiosque » est qu’il permet d’optimiser l’utilisation d’un équipement sur un service continu dans une zone limitée. Comme sur une ligne de production en continue H24 par exemple.
Lors de la mise en place de ce type de solution, il faut être attentif au confort de l’utilisateur en termes d’ergonomie. Cependant, il ne faut pas empiéter sur la sécurité : authentification par badge d’accès ou biométrie, utilisation d’un panneau tactile performant pour la saisie, interface utilisateur des logiciels adaptée. Il s’agira aussi d’un PC standard, qui à contrario du PC collaborateur, ne peut pas être customisé en termes d’agencement et d’interface.
En conclusion
Il faut retenir que l’usage des systèmes informatiques par les métiers est la variable primordiale du choix de sa configuration de travail. Elle doit obligatoirement se faire à l’aide d’une définition des besoins et de tests. La mise en place d’un accompagnement au changement est aussi importante. L’objectif étant d’accélérer l’adoption de nouvelles configurations de travail sans freiner la création de valeur des collaborateurs. Concernant l’aspect informatique, il faut pouvoir mettre en oeuvre des solutions de gestion de postes de travail pour standardiser le PC collaborateur. Cela nécessite la mise en place de prérequis dans votre système d’information, que nous avons expliqué dans un autre article.
3 réflexions sur “Comment redéfinir l’ergonomie du PC collaborateur ?”
Ping : L'évolution de l'ordinateur en entreprise : les 4 critères d'évaluation - Le Poisson Barbu
Ping : La mobilité du poste de travail, quel est l'impact et ses conséquences sur le SI ? - Blog du cabinet LPB Conseil
Ping : Accompagner l'usage des postes de travail pour les collaborateurs mobiles - Blog du cabinet LPB Conseil